Quand l'agriculture et le commerce sont en adéquation, les revenus augmentent et les économies progressent
Entouré d'oiseaux au chant rauque et résonnant, Alieu Faye montre d'un geste une multitude de plants d'anacardier soigneusement disposés dans des contenants séparés. Debout dans sa pépinière située de l'autre côté du fleuve, près de Banjul, au nord de la Gambie, il explique comment ce lieu fertile a vu le jour.
"Nous avions l'habitude de cultiver les anacardiers directement en pleine terre, sans les faire grandir dans une pépinière; nous avons ainsi perdu beaucoup d'arbres, car ceux‑ci se faisaient manger par les parasites … Nous avions aussi l'habitude de planter les anacardiers très près les uns des autres; leur rendement était alors très faible, car ils se faisaient toujours concurrence pour rester exposés au soleil", a‑t‑il dit.
"Aujourd'hui, nous les espaçons davantage les uns des autres, ce qui a permis d'améliorer les rendements et la qualité."
Pour bon nombre des pays les plus pauvres du monde, l'agriculture est le pilier de l'économie, car elle fait vivre familles et petites entreprises et fait l'objet de préoccupations commerciales au niveau national. Pourtant, avec des rendements rarement optimaux, des capacités de transformation médiocres, des connexions aux marchés insuffisantes et une capacité d'exportation minimale, ce secteur n'a pas encore atteint son plein potentiel.
Pour les pays les moins avancés (PMA) riches en terres arables et dotés d'une main‑d'œuvre dynamique, il existe divers moyens d'utiliser le commerce des produits agricoles pour améliorer les revenus et stimuler le développement. Néanmoins, pour obtenir des résultats, il faut synchroniser les politiques publiques, établir des liens entre les secteurs, mettre en place des stratégies fondées sur la recherche et investir dans des activités agricoles comme celles de Faye – et il faut un financement. En d'autres termes, on peut y arriver, mais cela peut être difficile.