LES CAPACITÉS DES FEMMES EN MATIÈRE DE COMMERCE
Promouvoir la participation des femmes au commerce international est l'un des éléments clés des solutions commerciales inclusives que de nombreux gouvernements veulent mettre en œuvre. À travers l'Aide pour le commerce, l'Organisation mondiale du commerce (OMC) a fait porter l'accent sur les femmes dans le but d'en renforcer la capacité à commercer et d'utiliser le commerce comme un outil de développement à leur service.
Les précédents examens globaux de l'Aide pour le commerce ont mis en évidence toute une série de domaines où l'Aide pour le commerce est efficace.
Certains résultats montrent qu'un dollar d'Aide pour le commerce se traduit par 20 dollars d'exportations. Ce dollar a un impact positif, même implicite, sur l'autonomisation économique des femmes dans la mesure où l'Aide pour le commerce est un outil de développement à leur service. À mesure que cette initiative se déploie, son impact est de plus en plus manifeste.
Depuis 2011, l'Aide pour le commerce s'est concentrée de plus en plus sur l'autonomisation des femmes et, grâce à l'enquête mondiale – un des principaux outils de suivi dont dispose l'OMC –, nous avons une vision plus claire des grandes évolutions liées au développement et à l'autonomisation des femmes.
La question du genre a été expressément abordée lors de l'Examen global de l'Aide pour le commerce 2011, qui a mis en évidence un cercle vertueux d'initiatives de nature à amplifier l'émancipation économique des femmes grâce au renforcement des capacités commerciales.
Lancée lors de l'Examen global 2015, la publication conjointe de l'OMC et du Groupe de la Banque mondiale intitulée "Le rôle du commerce dans l'éradication de la pauvreté" analysait en quoi l'intégration commerciale peut avoir un impact positif sur l'autonomisation économique des femmes. L'une de ses conclusions les plus marquantes était que les coûts élevés du commerce pesaient lourdement sur les pays les moins avancés (PMA), en particulier sur leurs petites et moyennes entreprises (PME) ainsi que sur les femmes qui font du commerce. Ces coûts plus élevés les excluent du commerce international.
L'Examen global 2015 rendait compte en outre des impacts produits sur l'emploi des femmes et se penchait sur la manière d'inclure les femmes dans les chaînes de valeur, et sur les obstacles auxquels sont confrontées les femmes qui font du commerce, en particulier en Afrique.
La question du genre était transversale dans le programme de travail Aide pour le commerce 20162017. On trouve dans la dernière édition du Panorama de l'Aide pour le commerce (https://www.wto.org/french/res_f/publications_f/aid4trade17_f.htm), lancée lors de l'Examen global en juillet 2017, pléthore d'informations et d'analyses sur cette question cruciale. Ce rapport met clairement en évidence les clivages qui empêchent les femmes de tirer pleinement parti des avantages du commerce international.
Ces clivages existent toujours et persistent: dans l'accès à l'information et aux compétences nécessaires pour exporter; dans l'accès à la technologie et son utilisation pour l'intégration de la chaîne de valeur mondiale et régionale; dans la propriété et la gestion d'entreprises. Ces clivages peuvent être surmontés par les programmes d'Aide pour le commerce, et ils le sont. Les pays en développement progressent dans l'intégration des questions d'égalité hommesfemmes à la programmation du commerce et du développement.